FO Conseil Général du Morbihan

FO Conseil Général du Morbihan
LA FORCE DE L'INDEPENDANCE

jeudi 15 décembre 2011

Réforme de la catégorie B, filière administrative.

Nos revendications en voie de reconnaissance !


Il aura fallu attendre un an et trois mois un arbitrage ministériel, pour que la Direction Générale des Collectivités Locales nous transmette les projets de décrets portant statut particulier des rédacteurs, qui devront être examinés au conseil supérieur de la fonction publique territoriale le 21 décembre 2011.

Au delà des observations formulées par Force Ouvrière sur la mise en place du nouvel espace statutaire (décret de 2010), qui fixe les niveaux de recrutement, les bornes indiciaires et la durée de carrière de la catégorie B, deux revendications étaient pour Force Ouvrières majeures :

- Conserver la validité de l'examen professionnel pour les adjoints administratifs

- Promouvoir le plus grand nombre d'agents titulaires de l'examen professionnel au titre de la promtion interne

En effet, nos revendications ont été intégrées dans les articles suivants :

A l'article 9, les agents titulaires de l'examen professionnel pour accéder au premier niveau de rédacteur, le garderont à vie si d'aventure, ils n'étaient pas nommés par les dispositions ci-après.

A l'article 29, pendant une période de 3 ans à compter de la publication du texte, le président de la CAP aura le choix :

1) Lier les nominations au recrutement 1/3 depuis le 1er décembre 2011, exemple : 3 recrutements au concours de rédacteur = une nomination au titre de la promotion interne.

2) Prendre en compte les effectifs complets du cadre d'emplois (des rédacteurs, principaux, 1ère et 2ème classes) et appliquer un pourcentage de 5% à cet effectif des fonctionnaires, exemple : 360 agents du cadre d'emplois des rédacteurs (principaux, 1ère et 2ème classes) multiplié par 5% = 18 possibilités de nomination.

Afin de ne pas pénaliser les agents de la filière administrative, là encore Force Ouvrière a demandé et réitère aux représentants du gouvernement que la date d'application soit rétroactive.

FORCE OUVRIERE CONTINUE LE COMBAT EN DEPOSANT DES AMENDEMENTS POUR AMELIORER ENCORE LE TEXTE PRESENTE.

Paris, le 15 décembre 2011
Fédération des personnels des Services Publics et de Santé

mercredi 7 décembre 2011

STOP A L'AUSTERITE !

La dette, un cercle vicieux juteux



D’ou vient la dette ?
Cette dette est un emprunt  d’Etat.
Jusque dans les années 80, les banques centrales comme la banque de France étaient autorisées à prêter aux Etats à des taux minimes, voire à 0%.
Depuis 1983 le traité de Maastricht interdit à la banque centrale européenne ( BCE ) de prêter directement aux Etats. Seules les banques privées peuvent lui emprunter  à des taux faibles (environ 2%).
Ensuite, ces banques privées prêtent aux Etats à des taux beaucoup plus élevés (3 à 7%). Ce mécanisme entraîne une explosion de l’endettement. Les Etats en arrivent à rembourser pendant des dizaines d’années les intérêts de leurs dettes.
C’est très rentable pour les banques privées et leurs actionnaires.
En quoi les salariés, les agents des services publics seraient-ils responsables de cette situation ?
Ce système montre aujourd’hui ses limites. Pour survivre il attaque de façon de plus en plus intolérable les acquis sociaux.

Que faire ?
Certains syndicats aujourd’hui expliquent qu’une partie de cette dette serait illégitime. Est-ce donc qu’une autre serait « légitime » ?
Si nous allons jusqu’au bout du raisonnement, les plans de rigueurs sont alors eux aussi en partie légitimes. Il ne faut donc pas leur faire échec. Il faut les accompagner. Il faut canaliser et épuiser la colère des travailleurs.

Comment ?
Par des journées d’actions à répétition sans mots d’ordres clairs sur le plan revendicatif, comme celle du 13 décembre.
C’est le même dispositif que celui que nous avons vécu au moment de la réforme des retraites.
Rappelons-nous : l’intersyndicale nationale vertébrée par Messieurs Thibault et Chérèque n’a jamais voulu se prononcer pour le retrait de cette réforme. Elle s’est opposée à tout mouvement de grève généralisée du public et du privé. Ce qui a conduit à l’échec malgré une forte mobilisation, et finalement au passage de la contre réforme des retraites.

Pour FO, il faut être clair sur la forme de l'action et sur son contenu
Pour FO, l'austérité de droite, de gauche ou syndicale est inacceptable


FO se prononce clairement :

-          Pour le retrait de toutes les mesures d’austérité qui en s’attaquant au pouvoir d’achat  des salariés plombent  la reprise économique.

-          Pour l’abandon de toutes les contre réforme et plans de rigueurs annoncés.

-          Pour un appel des confédérations nationales à une journée de grève interprofessionnelle dans l’unité du public et du privé. Il s’agit de préparer les conditions d’une généralisation de la grève comme en Espagne, en Grèce, en Angleterre, si nécessaire pour  faire reculer les gouvernements aux ordres des marchés, de la BCE, du FMI  et de l’Europe de Maastritcht qui veut imposer sa règle d’or .

Non à la dictature de la dette et aux contre réformes qu’on veut nous imposer au motif de la réduction des soit-disant déficits publics


lundi 5 décembre 2011

Non à l’instauration d’un jour de carence dans la fonction publique


Communiqué de la Fédération des personnels des Services Publics et de Santé.

La Fédération des personnels des services publics et de santé FORCE OUVRIERE condamne le projet du gouvernement d’instituer un jour de carence dans les trois versants de la fonction publique.

L’Assemblée Nationale a en effet voté, le 16 novembre 2011 au prétexte « d’une équité avec le privé », la création de ce jour de carence. Le gouvernement cherche à opposer les salariés du privé aux agents de la fonction publique.

En clair, les fonctionnaires ne percevront pas de rémunération au premier jour de leur arrêt maladie, mais seulement au deuxième.

Selon le ministère de la Fonction publique, cette mesure rapporterait 240 millions en incluant l’Etat, les hôpitaux et les collectivités locales.

Avec la baisse des indemnités journalières dans le secteur privé, le gouvernement attend plus de  400 millions d’euros d’économies.

FO exige le retrait de cette mesure qui porte atteinte au Statut des fonctionnaires et réduit leur pouvoir d’achat.



Le secrétariat fédéral le 30 novembre 2011

mardi 22 novembre 2011

Compte rendu de l’entrevue avec M. le président François Goulard et le directeur général des services M. Hervé Le Norcy le 16 septembre 2011

Le 16 septembre dernier, nous avons rencontré le président du conseil général M. François Goulard, accompagné du directeur général des services M. Hervé Le Norcy. Notre délégation Force Ouvrière était composée de Mmes Michelle Carot (Collèges), Michèle Le Gac (DGISS), Michelle Ruz-Le Badézet (DGEC-Archives) et de M. Erwan Le Calvez (DGEC- Médiathèque).


Si nous avons parlé de nos relations syndicales dans les instances paritaires, nous avons surtout évoqué la place des agents du département dans le monde du travail, tant au niveau du ressenti que de la rémunération.
Ainsi nous avons tenu à informer le président que beaucoup d’agents, à tous les niveaux de hiérarchie, nous alertaient sur leur souffrance au travail. Nous n’avons pas oublié d’évoquer le blocage national de l’indice, en précisant qu’il était toujours possible d’influer sur le niveau de rémunération en augmentant le régime indemnitaire.
Nous vous laissons juge de ce que le président a pu nous répondre sur les sujets abordés.


Relations au sein des organismes paritaires :

Nous faisons part à M. Goulard que nous constatons une amélioration des relations au sens où les élus semblent à la fois plus attentifs et plus impliqués dans les débats. Les rôles sont mieux respectés avec la mise en retrait de l’administration. Nous reprochons quand même que certains dossiers soient peu étayés et fournis, ce qui ne nous empêche de voter ou de prendre un avis en connaissance de cause.
Nous soulignons que les élus doivent être irréprochables dans les conditions dans lesquelles les relations ont lieu au CTP. Nous prenons en exemple les points inscrits à l’ordre du jour non retenus, ou le fait qu’il est possible d’étaler un CTP sur la journée quand l’ordre du jour est pléthorique. Quand un ordre du jour est annulé, on doit nous dire pourquoi.

M. Le président tient à préciser qu’il ne sert à rien de retenir un point à l’ordre du jour quand l’administration n’est pas prête à y répondre. C’est le cas par exemple sur l’avancement de la réorganisation de la DGISS, il a tenu à reprendre le dossier et à ne pas nous répondre parce que les décisions ne sont pas encore prises.


La DGISS :

Nous profitons de l’évocation de la DGISS pour aborder le problème. FO a déploré l’absence d’information et de points d’étape sur la réorganisation depuis décembre 2010. M. Goulard reconnaît être à l’origine du statut-quo au motif de prendre le temps de connaître le dossier et d’arrêter une position. Il entend sans doute procéder différemment que prévu, mais toujours à moyens constants, en imaginant un redéploiement des effectifs.
Nous répondons en cela que la situation est préoccupante, surtout dans le futur redécoupage territorial et la montée en charge de certains dispositifs. Nous plaidons alors pour accroître le ratio d’encadrement intermédiaire et relayons la demande de soutien et d’encadrement supplémentaires d’appuis techniques.

Pour la énième fois, FO déplore l’absence de débat sur le découpage territorial en CTP.


Fonction première du syndicat :

Nous rappelons que les difficultés d’entente et de compréhension que nous rencontrons en tant que syndicat avec l’administration sont symptomatiques de ce qui se passe dans les services. Nous rappelons que notre fonction première est la défense du salarié et déplorons les nouvelles méthodes de management. Nous rencontrons de plus en plus de collègues qui expriment leur souffrance au travail. Nous appuyons notre propos par des exemples comme le taux de rotation important des agents à la DGRH, les arrêts maladies en constantes augmentations ou les demandes de directions impossibles à tenir dans les temps impartis. Nous illustrons ces propos par des faits précis.

M. Goulard confirme qu’il est exigeant avec le haut encadrement. Il estime que le niveau de compétence et de rémunération justifie que ces hauts cadres soient fortement réactifs et opérationnels. Quant aux niveaux subalternes, il précise qu’il n’a donné aucun ordre pour pressuriser les cadres et les collaborateurs. Il dit ne pas comprendre pourquoi il y a ce ressenti de détérioration du climat de travail dans les services. Il admet qu’il peut y avoir des problèmes dans certains services. Dans ce cas, il ne faut pas avoir peur de signaler les disfonctionnements, mais de façon étayée.

Nous tenons aussi à signaler les difficultés rencontrées par les agents d’entretiens non titulaires, dont les contrats ne sont pas toujours renouvelés quand elles expriment des doléances.


Salaires et déroulement des carrières :
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Vu la situation nationale de blocage des salaires, la flambée des prix sur l’énergie (carburant, gaz, électricité), il coûte de plus en plus cher de venir travailler. M Le Norcy a d’ailleurs souligné lors de la cérémonie des vœux de cette année, qu’il était préoccupé par « les difficultés financières rencontrées par les plus petits salaires touchés par l’inflation du quotidien, celle du caddie, celle du compteur de gaz. ». D’ailleurs la revalorisation des premiers échelons de catégorie C, au premier janvier 2011, n’est qu’un artifice car cela se traduit par un dépassement de 0,94 centimes de plus que le SMIC. Dans ces conditions, nous demandons la réouverture des négociations sur le régime indemnitaire. Surtout que le plan triennal voté en CTP en 2006, n’a pas été respecté dans l’application de la troisième tranche. Nous demandons aussi la révision des ratios d’avancement de grade à la hausse et signalons que pour la première fois cette année, les organisations syndicales n’ont pas été consultées sur le sujet.

M. le DGS nous répond qu’il ne sert à rien d’augmenter les ratios s’ils ne sont pas appliqués. Nous rappelons alors que notre revendication est de l’ordre de 50% pour tous les cadres d’emplois. Mais nous soulignons que l’effort est à fournir plus particulièrement sur les catégories C.

M. le président laisse entendre qu’il va examiner ce qui peut-être réalisé en la matière que cela soit pour les ratios ou le régime indemnitaire, et déterminer des axes prioritaires. Mais il souligne que la marge de manœuvre financière est limitée.

Nous demandons quelle est la position du président sur les contractuels et les CDD. Il nous dit qu’ils doivent être limités en nombre, les postes permanents devant être pourvus par des titulaires. M. Le Norcy précise qu’il est indiqué dans les contrats que les agents doivent passer les concours dans les 2 fois trois ans de leur de présence au conseil général.


Les Collèges :

Nous dénonçons le flou de l’autorité bicéphale, pour les collègues des établissements secondaires, ce à quoi le président nous répond que cette situation de fait ne dépend pas de lui.

FO rappelle son attachement à l’octroi des journées du Président pour cette catégorie de personnel. Nous soulignons que le personnel des collèges est annualisé aux 1607 heures, ce qui représente le même niveau horaire que pour les autres agents du département. Ceci invalide l’argument qu’on ne puisse accorder les journées du président, surtout qu’elles peuvent être octroyées sur les services « vacances en moins ».


Mutuelles :

Nous rappelons notre demande récurrente au CTP sur la prise en charge des mutuelles par les collectivités, et plus particulièrement l’aspect prévoyance. Le DGS nous répond que le décret d’application de cette mesure est bloqué à la signature dans les sphères étatiques.

Nous répondons que la prise en charge des mutuelles n’est pas conditionnée par la parution du décret, d’autres collectivités l’ayant déjà mise en œuvre. M. Kerguéris avait autorisé la mise en place du COS et l’adhésion au CNAS, nous attendons une attitude comparable du président actuel sur le sujet des mutuelles.

Le président n’est pas hostile au propos et rappelle son attachement à ce que les agents soient couverts par une protection sociale. Il va étudier le sujet.

Nous profitons alors pour rappeler que la valeur faciale du ticket restaurant est de 4 € et qu’il n’a pas été revalorisé depuis 2005.


Le Laboratoire Départemental  d’Analyse:

Nous rappelons notre attachement au fait que le LDA soit un service public, et donc gage d’impartialité et de neutralité.

Nous demandons au président quel est l’avenir envisagé pour le LDA. Il tient à souligner que le LDA est un outil de grande qualité technique et scientifique du service public. Mais les commandes provenant du secteur agricole diminuant, il allait falloir redéfinir son utilisation en courant 2012.


Les assistantes familiales :
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En ce qui concerne les assistantes familiales, la revendication FO nationale reste l’allocation d’un SMIC au premier enfant, qui est déjà octroyé dans certains départements. N’oublions pas qu’un assistant familial est un agent mis à disposition du département 24 heures sur 24 et qui évolue dans une précarité permanente.
Le CTP avait voté en décembre 2008 le rattrapage des 20 heures supprimées par la loi du 27 juin 2005, qui portait le minimum légal de rémunération à 120 heures. Il avait été alors vu qu’on étale sur 4 ans ce rattrapage salarial, mais ce n’est toujours pas mis en œuvre. Elle avait été évaluée en 2008 à 500 000 €.

L’exercice de ce métier devient de plus en plus difficile, car les pathologies des enfants accueillis s’alourdissent, et relèveraient pour certains plus de structures d’accueil que de placements familiaux. Dans ces conditions nous demandons la revalorisation de l’allocation pour enfant handicapé, dont le principe avait été admis en 2008, mais qui n’a jamais fait l’objet d’un examen approfondi en CTP.

En 2008 les assistantes familiales avaient obtenu les 2 jours annuels du président et une prime d’ancienneté.
Afin de rester en phase avec les besoins de cette profession, nous demandons la réactivation du groupe de travail des assistantes familiales, qui ne s’est pas réuni depuis mai 2009.

Nous nous devons aussi d’évoquer la situation des « familles relais », indispensables au système, mais dont les modalités de fonctionnement, notamment en termes de salaire, sont dissuasives.


Conclusion :

Le président prend note et veut mettre fin a l’entretien car il a un rendez-vous. Nous tenons juste alors à aborder rapidement le sujet du COS en apportant notre soutien syndical à sa revendication sur la revalorisation à 0,26 % de la masse salariale, au lieu des 0,24 % actuels
Nous remercions le président et le DGS de nous avoir reçu et apprécions la manière cordiale dont l’entretien s’est déroulé.





lundi 24 octobre 2011

Elections Syndicales dans la Fonction Publique Hospitalière

Premier bilan : progression de FO !


Les agents des établissements relevant de la Fonction publique hospitalière, viennent de participer aux élections des représentants syndicaux aux Comités Technique d’Etablissement (CTE) et aux Commissions Administratives Paritaires locales et départementales (CAPL et CAPD).
Résultats provisoires très positifs pour FO dans la FPH
À ce stade nul ne peut donner de résultats définitifs. Cependant des tendances se dégagent.
Les résultats enregistrés démontrent une progression des scores obtenus par les listes FO. Cela se vérifie dans les CHU (voir liste jointe) où FO progresse dans au moins 19 d’entre eux. FO renforce sa première place à Marseille, Clermont Ferrand, Montpellier, Nîmes et la conquière à Caen et Fort-de-France. Il en est de même dans des dizaines de centres hospitaliers généraux et spécialisés, maisons de retraites et établissements sociaux. Des résultats départementaux et régionaux confirment cette tendance.
Quant au positionnement des différentes organisations de la fonction publique hospitalière au plan national, il est encore trop tôt pour le préciser. Cependant la progression en place est jouable pour FO.
Les résultats définitifs seront communiqués aux organisations syndicales de la FPH par le Ministre mardi 25 octobre à 20h00.
FO conforte sa 2ème place pour l’ensemble de la Fonction publique
Les résultats partiels à l’Etat confirment la tendance. FO renforce sa deuxième place. Notons les très bons scores de FO à l’éducation nationale (+ 3%), à la poste (+ 1,8%).
La 2ème place de FO obtenue récemment dans la Fonction publique (les trois versants confondus) se trouve ainsi renforcée.
Au final une progression sensible de FO dans toute la Fonction Publique semble acquise.
Les positions et revendications de FO légitimées
Non, FO n’est pas isolée, oui les personnels se reconnaissent dans les revendications et positions de FO concernant la défense du statut, des emplois, des salaires, des carrières, des conditions de travail, du service public. Le refus de la RGPP, de la loi HPST, des accords de Bercy se trouvent largement légitimés.
Le secrétariat fédéral félicite chaleureusement les militantes et les militants FO pour leur investissement exemplaire pour la défense d’un syndicat libre qui pratique l’indépendance pour la satisfaction des revendications.
Nous remercions également les électeurs et électrices qui massivement ont accordé leur confiance aux listes FO.
Réduction du nombre de sièges à pourvoir
Ces élections interviennent comme conséquence des accords de Bercy de juin 2008 transposés dans la loi de rénovation du dialogue social dans la fonction publique du 25 juillet 2010. Cette loi modifie les règles de représentativité dans la fonction publique qui détermineront les sièges et les moyens qui seront alloués aux organisations syndicales. Force Ouvrière et la CFTC n’ont pas signé les accords de Bercy qui ont généralisé la fin du paritarisme et le calcul de la représentativité sur la base des comités techniques (CT). Rappelons qu’à ce sujet, cette loi s’est traduite dans la FPH par la réduction du nombre de sièges à pourvoir dans les CTE.
Problèmes dans l’organisation du scrutin
Ce scrutin a mis en évidence des difficultés et des dysfonctionnements multiples, tant dans la fonction publique d’Etat que dans la fonction publique hospitalière (défaut de matériel électoral, erreurs d’adresse, mauvaise organisation du vote par correspondance, etc.). Il est clair que pour FO, cette situation est à mettre au compte de la RGPP, de la loi HPST, des réductions de moyens. La suppression des DDASS par exemple aura été largement préjudiciable créant l’absence de la représentation de l’Etat à l’échelon départemental pour dire le droit.
Baisse de la participation
Conséquences : faute d’effectifs suffisant, les directions d’établissement qui s’occupent désormais des CAPD éprouvent  beaucoup de difficultés pour  assurer correctement le processus électoral. A ce stade nous ne pouvons exclure une accumulation de recours contentieux.
Tout ceci explique pour une grande partie la baisse sensible de la participation de plus de 10% ! Il est vraisemblable qu’elle ne dépassera pas la barre des 50%.
Des dizaines de milliers d’agents n’ont pu accéder au vote du fait des problèmes liés, notamment, au vote par correspondance.
Les leçons de ce scrutin seront à tirer en prenant en compte tous ces éléments.


Le secrétariat fédéral,
                                                                                  Paris, le 21 octobre 2011.



Progression de FO dans les CHU

Voici des progressions enregistrées dans les CHU au moment où nous rédigeons cette circulaire. Bien entendu cette liste n’est pas exhaustive. Il convient de mentionner que dans des dizaines de centres hospitaliers généraux et spécialisés, de maisons de retraites, d’établissements sociaux nous enregistrons les mêmes progressions :
AP de Marseille + 1,5% (FO renforce sa 1ère place)
CHU Clermont + 2% (FO renforce sa 1ère place)
CHU de Nîmes (FO renforce sa 1ère place)
CHU Caen + 5% (FO passe 1er syndicat),
CHU de Fort de France forte progression (FO passe 1er syndicat),
CHU Lille + 8%,
CHU Bordeaux forte progression
CHU d’Amiens + 5 %
CHU Dijon + 4%,
CHU Reims + 2%,
CHU Strasbourg + 2%,
CHU Nantes + 5%,
CHU de Rouen + 3 %
CHU de Poitiers + 3,1 %
CHU de Rennes + 1,5 %
CHU de Metz et de Tours en progression
CHU de Brest + 3,5 %
CHU d’Angers + 1 %

Paris le 21 octobre 2011

mardi 4 octobre 2011

Combattre toute austérité qu’elle soit de droite, de gauche ou syndicale




Pour FO, on ne peut pas défendre les revendications et prétendre « examiner avec le gouvernement les mesures à prendre pour réduire la dette et … pour la maitrise des déficits publics » (extraits du communiqué de l’intersyndicale CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA du 18 août 2011).


Les grandes manifestations contre la réforme des retraites n’ont pas fait reculer le gouvernement alors que toutes les conditions étaient réunies pour réussir une grève générale. Le constat est que nous avons perdu collectivement une bataille. Aujourd’hui demander aux actifs de participer à une journée d’action, c’est offrir une journée de salaire à l’Etat.


Les vacances ou les « non-vacances » pour beaucoup d’entre nous ont coûté cher. Les dépenses de rentrée viennent s’y ajouter. Pour FO, il est légitime d’augmenter les salaires quand la spéculation et les yoyos boursiers semblent l’emporter sur toute autre politique, imposant au gouvernement plan d’austérité et autres règles d’or antisociales.


FO réaffirme le bien-fondé de la revendication d’un véritable « coup de pouce » au-delà de l’augmentation légale, pour rétablir et faire progresser nettement le pouvoir d’achat des salariés, y compris la revalorisation du point d’indice dans la fonction publique.


Demander à accompagner la maîtrise des déficits publics comme le font certains syndicats, n’est pas dans l’intérêt des salariés, mais au contraire, synonyme de renoncement à leurs revendications. La dette n’est pas du fait des salariés. Il n’est donc pas de leur responsabilité de la combler. Si la dette n’est ni de droite, ni de gauche, elle est encore moins syndicale.


La réussite d’un mouvement social dépend d’un accord fondé sur des bases de revendications et d’actions communes claires.

Pour toutes ces raisons FO n'appelle pas à manifester le 11 octobre 2011.

2010 : FO s’est mobilisé clairement pour le retrait du projet gouvernemental sur les retraites et appelé les autres syndicats à la rejoindre dans la grève interprofessionnelle.

2011-2012 : FO ne lâchera rien et défendra les statuts, les postes, les salaires et les conditions de travail.


FO, un syndicat indépendant

qui refuse tout consensus sur la rigueur

contraire aux intérêts des agents.

 

lundi 19 septembre 2011

COMPTE-RENDU DU C.T.P. DU 7 JUIN 2011

ORDRE DU JOUR
A) APPROBATION DES PV
1 – 9 décembre 2010

B) POINTS POUR AVIS
1 –Organisation des services départementaux
2 – Rattachement du centre d’art de Kerguéhennec à la direction de la culture
3 – Ratios d’avancement de grade
4 – Plan de formation

C) POINTS POUR INFORMATION                                                                                    
1 – Retour sur l’expérimentation de l’évaluation
2 – Mise en place du service civique
3 – Information sur le conventionnement avec le FIPHFP
4 – Projet de participation à la protection sociale des agents
5 – Agents d’entretien : bilan des nominations en qualité de fonctionnaire
6 - Positionnement du service prévention et santé au travail
7 – LDA
8 – Agents mis à disposition par la direction départementale des Territoires et de la Mer (ex Parc de l’Equipement)
9 – Intranet-Internet : information sur le dispositif de surveillance d’utilisation



Le CTP était présidé par M. De Kersabiec. Il était  assisté de MM. Le Diffon, Pichard, et Pouliquen en qualité de représentants des élus ainsi que de MM. Le Norcy, Fossati, Belenfant, Bourru, Tabiasco, représentants de l’administration. La délégation Force Ouvrière se composait de Martial Bot, Erwan Le Calvez, Michèle Le Gac, Yannick Perrotin, Michèle Ruz–Le-Badézet, Marie-Claire Stévant étant excusée.



L’Intersyndicale FO-CFDT-CGT s’est d’abord exprimée pour débuter ce CTP. Nous avons tenu à souligner le fait que pour la deuxième fois, la demande des trois syndicats d’avoir un point pour information sur la réorganisation de la DGISS n’a pas été retenue à l’ordre du jour. Précision nous a été faite que ce point est reporté « à une séance ultérieure ». Nous avons alors rappelé au président que ne pas retenir un point demandé par au moins la moitié des représentants titulaires du personnel était contraire au règlement. De ce fait, l’administration se mettait dans l’illégalité. Nous nous réservions alors le droit d’ester au Tribunal Administratif.

M. de Kersabiec est intervenu pour nous dire que le nouveau Président du conseil général, M. François Goulard, portait actuellement toute son attention sur le dossier de la réorganisation de la DGISS, et qu’il était en phase de réflexion. Une réponse nous serait faite avant la fin de l’année.

Nous pouvons comprendre qu’un nouvel exécutif qui se met en place ait besoin d’un temps d’adaptation. Il n’empêche que cela fait un an qu’aucun bilan d’étape n’a été porté à la connaissance des représentants des salariés sur la réorganisation de la DGISS. Les nouveaux territoires ont été mis en œuvre à la DFAS avec des moyens constants sans que jamais cela ne soit vu ou porté au vote du CTP. Un bilan d’étape apporté à la fin de l’année nous semble bien tardif vu l’importance du sujet. Nous savons que les charges de travail s’alourdissent pour beaucoup à la DGISS et qu’on demande à tout le monde de faire plus sans moyens supplémentaires. Tout cela doit être examiné en Comité Technique Paritaire.


A ) APPROBATION DU PROCES-VERBAL DU 9 DECEMBRE 2010

Le procès verbal du précédent CTP a été approuvé par tous à l’unanimité. Il y était d’ailleurs bien spécifié que l’intersyndicale demandait déjà à ce que soit abordé un point sur la réorganisation de la DGISS.




B) POINTS POUR AVIS


I – ORGANISATION DES SERVICES DEPARTEMENTAUX

Il est précisé dans le dossier de présentation qu’il est question de mettre en cohérence les cinq commissions de l’exécutif  avec les directions générales adjointes de l’administration. Ainsi les missions et organisations des directions générales adjointes seront adaptées aux missions des commissions pour lesquelles elles préparent les dossiers, assurent le secrétariat et animent les politiques publiques.

La Direction des Finances, de la Gestion et Ressources des Services (DGFGRS), sera inscrite dans le périmètre de la commission n°1, « Finances, budget, administration et ressources des services ».
La Direction Générale des Infrastructures et des Aménagement (DGIA) sera rattachée à la commission n°2 « Infrastructures, équipement du territoire, environnement et mobilité ». Les activités maritimes gérées actuellement à la DDEE seront intégrées à la DELAM qui est elle-même au sein de la DGIA.
Il sera créé une Direction des Territoires, Entreprises et Innovation (DTEI) qui sera mise en lien avec la commission n°3 « Développement économique, territoires, entreprises et innovation ». Cette nouvelle direction sera constituée de l’actuelle direction des territoires ainsi que du service Entreprises et du Tourisme actuellement à la DDEE.
La DGISS poursuit sa réorganisation. Son périmètre est couvert par la commission n°4 « Actions sociales et solidarités, insertion et emploi ».
L’ex DGTEC n’a pas encore reçu de dénomination adaptée. Au-delà des directions actuelles, elle se verra rattachée les archives départementales à la direction de la culture, et le service Europe au titre de la jeunesse et de l’éducation. Elle sera couverte par la commission n°5 « Jeunesse, éducation, sport et culture ».

A Force Ouvrière, si nous nous positionnons  contre cette réorganisation des services, ce n’est pas contre sa cohérence ou contre sa mise en adéquation avec les commissions de l’exécutif, que nous trouvons d’ailleurs plutôt logique. Mais l’administration nous fournit un dossier bien maigre pour que nous puissions nous prononcer. L’organigramme est insuffisamment détaillé. Nous n’avons aucune visibilité sur les effectifs déplacés, ou supprimés ( ?).  Les conséquences sur le personnel sont inconnues. De plus certains de ces services réorganisés sont déjà en activité. D’abord nous sommes mis devant le fait accompli, ensuite nous ne pouvons donner un chèque en blanc.

C’est pourquoi nous avons voté contre cette réorganisation.

Votes :
Contre : 3 FO + 3 CFDT + 2 CGT
Pour : 8 Administration                


II – RATTACHEMENT DU CENTRE D’ART DE KERGUEHENNEC A LA DIRECTION DE LA CULTURE


Lors de sa réunion du deuxième semestre 2010, l’assemblée délibérante du conseil général a décidé de reprendre la gestion du centre d’art de Kerguéhennec, confiée auparavant à l’association « Domaine de Kerguéhennec », pour ne plus axer la politique artistique du lieu exclusivement sur l’art contemporain.

Hormis la polémique entre l’administration et la CFDT, (cette dernière arguant que la dizaine de licenciés du centre n’a pas été réembauchée par le conseil général, faute de proposition acceptable. L’administration lui a répondu vertement que propositions d’emploi il y a eu, plus avantageuses que précédemment de surcroît, mais que seuls quatre des quinze salariés de l’association ont accepté), nous tenons à dénoncer la rétention flagrante d’information de l’administration, nous empêchant de nous positionner sur un vote.

Pour preuve, nous vous laissons juger sur pièce de l’intégralité du dossier que nous avons reçu sur le sujet :



1)                  enjeux et contexte

Lors de la réunion du mois de juin 2010 du conseil général, il a été décidé de gérer directement le centre d’art contemporain de Kerguéhennec.
Lors de la réunion de décembre 2010 du conseil général, le projet artistique et culturel du domaine départemental de Kerguéhennec a été voté par l’assemblée.

2)                  Proposition de rattachement hiérarchique :

Il est proposé de rattacher l’équipe du centre d’art contemporain à la direction de la culture pour des raisons de cohérence culturelle et afin de permettre la mise en œuvre d’une politique associant tous les domaines artistiques.
Ce rattachement permettra également d’intégrer le directeur du centre dans un ensemble structuré pour la mise en œuvre de la politique départementale.

L’avis du CTP est sollicité sur le rattachement du centre d’art de Kerguéhennec à la direction de la culture.




Comme chacun peut le constater, on peut difficilement faire plus concis et plus… évasif. Quand nous avons eu « l’audace » de dénoncer cet état de fait, le conseiller général du canton de La Trinité-Porhoët nous a rétorqué que nous n’avions qu’à consulter préalablement les délibérations de l’assemblée. De plus nous a-t-il dit, tout le monde était au courant de la situation du domaine de Kerguéhennec depuis juin 2010. Nous avons donc pris acte, et espérons que cet élu fera preuve d’autant de rigueur qu’il nous préconise, pour consulter personnellement les dossiers des agents dont il aura à voter les promotions ou les avancements de grade lors des futures CAP.

Par principe, nous sommes pour l’intégration dans le service public d’une mission auparavant déléguée au privé. Nous avons aussi conscience que ce n’est pas notre rôle de syndicat de nous positionner sur la nature des missions du centre de Kerguéhennec. Mais devant le peu d’information apporté par le conseil général sur les enjeux et contextes du rattachement du centre d’art aux services culturels ; et surtout sur les conditions de réembauche des salariés ou sur leur nombre, la nature de leur contrat, leurs catégories ou leurs missions, nous ne pouvions que nous abstenir.


Votes :
Abstention : 3 FO + 2 CGT
Pour : 3 CFDT + 8 Administration             



III- RATIOS D’AVANCEMENT DE GRADE


Les ratios d’avancement de grade actuels sont :

Catégories C+B : 40%
Catégories A : 35%
Lauréats d’examens professionnels : 99%

L’avis du CTP est sollicité sur le maintien de ces ratios pour l’année 2011.

FO a dénoncé la reconduction en l’état des ratios votés en 2010, et l’absence pour la première fois, de réunion préalable de consultation des délégués du personnel. L’administration nous a mis devant le fait accompli. En l’occurrence, nos propositions sont :

Des ratios plancher au minimum à 50% pour toutes les catégories de personnel, avec une amélioration pour les cadres d’emploi de la catégorie C.

La CGT a tenu à ce qu’un vote soit acté sur sa proposition, soit des ratios étendus unilatéralement à 99% .
Pour : 2 CGT
Abstention : 3 CFDT+ 3 FO
Contre : 8 Administration

Sinon, en phase avec nos propositions, nous avons voté contre le renouvellement des ratios 2010 en  2011.

Votes :
 Contre : 3 FO
Abstention : 3 CFDT + 2 CGT
Pour : 8 Administration                


IV – PLAN DE FORMATION

Le service formation dispose d’un budget de 585 000 € auquel s’ajoutent 20 000 € pour la formation des élus. Ce budget est réparti comme suit :

75% soit 437 500 € sont consacrés aux formations collectives, dont 204 000 € pour le maintien des fondamentaux de formation métier (soit 46,6% du budget des formations collectives), 106 000 € pour l’apprentissage des outils informatiques (soit 24.2%), 33 000 € en sus sont identifiés sur le budget de la DSI, 68 000 € dédiés au management (15,5%) et 43 000 € financent les actions du domaine prévention, hygiène et sécurité (11%).

22% soit 130 500 € sont dédiés aux formations individuelles. La répartition de ce budget est effectuée par directions en tenant compte de leurs dépenses 2010, de leurs effectifs, et des demandes spécifiques de formation déjà transmises à la Direction des Emplois et Compétences. Les colloques, journées d’études, et frais de déplacement sont intégrés à ce budget.

3% soit 17 000 € financent les préparations aux concours et examens professionnels, déplacements compris.

Nous constatons que la part allouée aux formations individuelles est quand même 4 fois inférieure à celle consacrée aux formations collectives. Surtout que les colloques et journées d’études, intégrés à ce dernier budget, ne sont pas intrinsèquement des formations. Si il faut effectivement des journées de formations collectives afin de remettre ou d’élever le niveau professionnel général des agents, nous pensons que les deux orientations individuelles et collectives devraient à terme s’équilibrer.


Votes :
Abstention : 3 FO + 3 CFDT + 2 CGT
Pour : 8 Administration


C) POINTS POUR INFORMATION

I – RETOUR SUR L’EXPERIMENTATION DE L’EVALUATION

Nous constatons une fois de plus que l’administration est dans une phase récurrente d’autosatisfaction en ce qui concerne cette expérimentation de l’évaluation. Elle ne veut déjà pas se rendre à l’évidence que la notion de volontariat sur l’expérimentation de cette nouvelle évaluation est variable suivant les services, certains agents évalués ne s’étant à ce jour jamais portés volontaires. Leurs chefs de services les ont mis devant le fait accompli.

Ensuite, nous réaffirmons que si l’agent évalué et son évaluateur doivent ensemble établir la fiche de poste du premier, il existera toujours un lien de subordination entre les deux. Ce lien est une réalité concrète et il est difficile pour un agent de refuser des tâches qu’un supérieur lui ordonne d’accomplir.
Alors que l’établissement d’une fiche de poste et d’objectifs à réaliser ont une part centrale, nous ne pouvons penser qu’il s’agisse d’un oubli de ne jamais faire mention du cadre statutaire dans cette expérimentation. Un agent, qu’il soit de cadre C, B ou A, doit accomplir des missions qui correspondent à son cadre d’emploi.

A Force Ouvrière, nous pensons que cette nouvelle expérimentation de l’évaluation est la porte ouverte à des dérives managériales telle que la surqualification des missions des agents par rapport à leurs compétences légales.
Elle légitime des missions de catégorie B déjà effectuées par des agents de catégorie C. Elle préfigure du fantasme patronal qu’est la suppression du statut des fonctionnaires, soit des agents sous-payés pour le travail effectif qu’ils réalisent, et sans la protection du Statut.
Il faudra à l’avenir que chaque agent du département soit vigilant sur les missions que sa hiérarchie lui demande d’accomplir, qu’il ait le courage de lui tenir tête et d’alerter son syndicat, quand les demandes de ses supérieurs seront exagérées.

Enfin, les élus FO du CTP constatent qu’il n’est pas non plus innocent qu’une réforme interne d’aussi grande importance et aux possibles conséquences majeures sur l’organisation du travail, ne soit pas soumise au vote mais seulement évoquée en « point pour information ».


II - MISE EN PLACE DU SERVICE CIVIQUE
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Il semblerait qu’ici aussi on aborde une problématique en n’y apportant pas des solutions adaptées.

Dans le cadre de son agenda 21 (développement durable ???) et de l’expérimentation jeunesse soutenue par le Ministère de la jeunesse et des solidarités actives et enfin par le Ministère de l’éducation nationale, le département du Morbihan a manifesté sa volonté d’accompagner et de guider les jeunes morbihannais dans leur parcours vers l’autonomie, en particulier les plus fragiles, pour « prévenir les risques de rupture sociale et scolaire » , pour « créer les conditions du dialogue » et enfin pour « soutenir leur participation et favoriser leur autonomie ».

Dans l’optique d’accueillir ces « jeunes au sein des services du département », il a été recensé 13 missions, qui vont du rapprochement écoles / entreprise à l’indexation des bases de données environnementales du département, en passant par l’animation et la médiation des expositions de la médiathèque départementale, ou l’adaptation des outils de communication au public jeune ou en situation de handicap.

FO tient à rappeler que le service civique volontaire est une démarche citoyenne. C'est le jeune adulte qui entrant dans la vie active, décide de consacrer entre six mois et un an de sa vie à la collectivité nationale, par le biais des collectivités territoriales, d’associations ou d’organisations françaises internationales… C’est lui qui rend service à la nation, et pas le conseil général qui « prévient les risques de rupture sociale et scolaire ». Si dans ce volontariat, cette jeune personne y trouve une première expérience professionnelle formatrice, tant mieux, mais ce n’est pas le but premier du service civique.

Ensuite, nous nous demandons comment le conseil général va pouvoir prévenir des risques de rupture sociale et scolaire en offrant des missions qui nécessitent un minimum de bagages culturels et/ou professionnels. Donc en faisant appel à des jeunes gens plutôt bien armés pour leur entrée dans la vie active et déjà sortis du système scolaire. La plupart des missions proposées correspondent à des profils allant de bac +2 à bac + 5. Par exemple, le poste d’animation et médiation des expositions de la médiathèque départementale serait normalement destiné à un assistant qualifié du patrimoine et des bibliothèques, soit un cadre B. Quant au poste Médiation culturelle et environnementale au château de Kerguéhennec, il correspond à un diplôme de MASTER 2 PRO Médiation et Ingénierie Culturelle, au minimum pourvu par un attaché de conservation du patrimoine voire par un  conservateur, soit un cadre A.

Nous signalons aussi que l’indemnité mensuelle du service civique s’élève à 447 € nets. Elle est intégralement prise en charge par l’Etat, ainsi que la couverture maladie. A chacun de comprendre comment le conseil général compte pallier le déficit de personnel dans certains services sans avoir à débourser un centime.

C’est une attaque directe au statut de fonctionnaire, au salaire minimum, à la reconnaissance et à la valeur des agents effectuant déjà des missions similaires.

Nous rappelons que nous ne sommes pas contre le service civique, au contraire, mais un dispositif identique existait déjà du temps du service national. Il s’appelait « service civil » et proposait des missions de 10 mois, à un appelé sous les drapeaux dans les collectivités territoriales, les ministères ou les services annexes de l’Etat (ANPE, Sécurité sociale…). Ces missions étaient toujours périphériques aux missions déjà effectuées par les agents, c'est-à-dire qu’elles venaient en accompagnement ou qu’elles complétaient des dispositifs. Elles ne remplaçaient pas des missions susceptibles d’être effectuées par du personnel titulaire.

La mise en place du service volontaire au conseil général du Morbihan est donc une double hypocrisie. Premièrement parce qu’on prend prétexte de prévenir la rupture sociale et scolaire pour engager du personnel qualifié gratuitement, sa seule fragilité étant de n’avoir pas encore de première expérience professionnelle. Ensuite parce qu’on prétend créer de nouvelles missions, alors qu’on ne pallie que de nouveaux besoins devant être comblés par du personnel statutaire, c'est-à-dire payé correctement pour un travail défini.


III – INFORMATION SUR LE CONVENTIONNEMENT AVEC LE FIPHFP

Le prestataire Arthur Hunt Consulting a été désigné en décembre 2010 pour accompagner la collectivité dans la démarche de conventionnement avec le Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique.

Après une phase de diagnostic, le taux d’emploi de personnes handicapées au conseil général est de 5,64 % en 2011.  Il a été convenu un plan d’action pour dépasser les 6 % du taux minimum légal d’emploi de personnes handicapées.

Pour cela il est nécessaire :
-          De recruter du personnel handicapé, 
-          De maintenir dans l’emploi les personnes se déclarant handicapées (en aménageant leur poste ou en les reclassant).
-          De former ce personnel
-          De rendre accessible l’emploi pour ces personnes
-          De communiquer sur le sujet.


IV – PROJET DE PARTICIPATION A LA PROTECTION SOCIALE DES AGENTS

Nous n’apprenons rien de neuf ici. L’administration nous informe que dans l’attente de la parution d’un décret pour la fonction publique territoriale précisant les modalités d’intervention des collectivités dans le domaine de la protection sociale complémentaire des agents, les employeurs territoriaux auront la possibilité :

-soit de conclure une convention de participation avec un opérateur (une mutuelle dans la majorité des cas).
-soit d’aider les agents qui auront souscrit un contrat ou adhéré à un organisme auquel un label aura été délivré, procédure dite de « Labellisation ».

A FO nous concluons qu’après plus d’un an de réflexion, le conseil général ne s’est toujours pas décidé. Nous continuons à affirmer qu’il n’y a pas besoin d’attendre la parution du décret pour conclure une convention avec une mutuelle qui couvrirait l’ensemble des agents à de bien meilleures conditions que ce que permet une complémentaire individuelle. Il semblerait que pour le conseil général, il soit urgent d’attendre !


V – AGENTS D’ENTRETIEN : BILAN DES NOMINATIONS EN QUALITE DE FONCTIONNAIRE


43 agents ont été nommés en qualité de fonctionnaires stagiaires au 1er mars 2011 (28 affiliés à la CNRACL car réalisant un temps de travail égal ou supérieur à 28 heures hebdomadaires, et 15 affiliés au régime général de l’IRCANTEC car réalisant un temps de travail hebdomadaire inférieur à 28 heures).

31 agents ne peuvent faire l’objet d’une nomination en qualité de fonctionnaire en raison de leur quotité de travail inférieure à 50%.

L’ensemble des agents, quel que soit leur statut, bénéficient des améliorations suivantes :
-Rémunération sur une base indiciaire et versement du supplément familial
-Versement du régime indemnitaire correspondant à leur grade au prorata de la duré du temps de travail
-Versement du salaire sur le mois en cours.

FO s’est auparavant mobilisé pour défendre les conditions de travail et de rémunération de ces personnels. C’est ainsi que nous avons obtenu qu’ils bénéficient du maintien de leur salaire par la suppression des trois jours de carence pour congé maladie en 2000, des œuvres sociales du Département en 1999, de l’application de l’article 2 du décret n°2001-623 du 12 juillet 2001 permettant la mise en œuvre des horaires décalés en 2005.

FO avait mené une longue négociation avec l’autorité territoriale qui avait abouti à la titularisation de 27 agents en 2001 sur des postes à temps complet. La titularisation des personnels travaillant à mi-temps sur des emplois à temps non complet ne peut nous satisfaire. Nous avons rappelé notre position au CTP du 9 décembre dernier lors de l’examen de ce dossier.

Effectivement pour FO, il n’est pas acceptable que le département s’engage dans la création de postes de « faux fonctionnaires» que sont les postes d’agents à temps non complet.

Les postes de titulaires à temps non-complet sont l’équivalent des CDI à temps partiel imposé qui touche le secteur du privé, et majoritairement les personnels féminins. Notre organisation syndicale s’est toujours battue pour que le temps partiel soit un choix de l’agent et pas un système d’organisation du travail qui bloque les personnels sur des postes dont le temps ne peut être augmenté, et par là même le salaire à la fin du mois.


VI – POSITIONNEMENT DU SERVICE PREVENTION ET SANTE AU TRAVAIL

Ce point a été demandé à l’ordre du jour par les représentants de la CGT. L’administration lui répond qu’il a précédemment fait l’objet d’une présentation en CTP du 14 décembre 2009.

Les représentants FO que nous sommes se demandent pourquoi il est fait une réponse à cette demande pendant  le CTP. Or pour les autres questions, un courrier annexe au dossier signifie le refus motivé d’aborder le sujet.


VIII– LDA

Ce point a été demandé à l’ordre du jour par les représentants de la CFDT. L’administration lui répond qu’il a précédemment fait l’objet d’une présentation en CTP au 28 janvier 2010.

Les représentants FO que nous sommes se demandent pourquoi il est fait une réponse à cette demande pendant le CTP. Or pour les autres questions un courrier annexe au dossier signifie le refus motivé d’aborder le sujet.



IX– AGENTS MIS A DISPOSITION PAR LA DIRECTION DEPARTEMENTALE DES TERRITOIRES
 ET DE LA MER (EX PARC DE L’EQUIPEMENT) 


17 agents de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (Etat) ont été mis à disposition du conseil général depuis janvier 2011. Ces agents ayant un statut d’Ouvrier des Parcs et des Ateliers, statut particulier à mettre en parallèle avec celui d’ouvrier d’Etat, ils ne sont ni fonctionnaires, ni en CDI. Il n’est donc pas possible aujourd’hui de transformer leur statut en celui de fonctionnaire territorial, les négociations nationales entre l’Etat et les organisations syndicales (notamment le syndicat FO-PTATEC) n’ayant pu aboutir à un accord correct pour les OPA. Ils sont aujourd’hui mis à disposition du conseil général. Mais les négociations étant dans l’impasse, ils n’ont aucune garantie d’une évolution continue de leur carrière, leur cadre d’emploi est aujourd’hui figé.

Ces agents travaillent  pour la plupart au Centre d’Entretien Routier (CER), qui a en charge l’entretien des véhicules des routes, augmenté de celui des poids lourds et des véhicules légers du conseil général depuis l’intégration.

Ces agents, malgré leurs statuts différents, sont aujourd’hui soumis à l’organisation du temps de travail du conseil général, et donc aux mêmes règles que n’importe quel agent. Il est alors légitime, en tant qu’organisation syndicale des agents du département, que nous nous fassions aussi leur porte-parole quand ils le souhaitent, même s’ils restent officiellement agents de l’Etat.

C’est pourquoi nous tenons à souligner que la charge de travail de ces agents, tout en se modifiant, puisqu’il y a eu réorganisation, a été augmentée par l’apport de l’entretien du parc automobile du département. Or sur les 18 OPA initiaux, il n’en reste que 17, l’un d’entre eux ayant choisi de rester sous l’autorité de l’Etat. Nous réclamons aujourd’hui que ce poste manquant soit pourvu.


X– INTRANET-INTERNET : INFORMATION SUR LE DISPOSITIF DE SURVEILLANCE D’UTILISATION


L’usage de la ressource internet est normalement limité aux besoins des services dans un cadre professionnel.

La journalisation des connexions est une mesure obligatoire de sécurité et est préconisée par la Commission Nationale Informatique et Liberté. Elle n’a pas pour vocation première le contrôle des utilisateurs. Ces derniers doivent être informés des moyens mis en place, des finalités et des durées de rétention de ces informations (via une charte). La génération automatique de ces connexions ne nécessite pas de déclaration à la CNIL. Cependant la mise en place d’un logiciel permettant l’analyse individuelle de connexions doit être déclarée à la CNIL.

La durée de rétention conseillée par la CNIL pour ces informations est de 6 mois et ne doit pas excéder 1 an.

Le logiciel OLFEO (filtrage d’URL et antivirus) possède des fonctionnalités de reporting et de production de rapport sur l’usage de l’internet. Aujourd’hui, ces fonctionnalités ne sont pas utilisées et il n’y a pas de demande actuellement en ce sens. Son utilisation nécessiterait une consultation du CTP puis une déclaration à la CNIL.

Sur le fait que certains agents du conseil général aient reçu sur leur boite de courriel professionnel un rapport individualisé sur leur consultation annuelle d’internet, il a été signalé qu’il s’agissait d’un bug informatique indépendant de toute volonté de la DGRH ou de la DSI.

Pour en savoir plus :