Lors de l’assemblée
départementale du 25 juin 2015, le Président du Conseil départemental annonce, «
l’équilibre est condamné par l’évolution des masses budgétaires et cela va
avoir des conséquences inéluctables pour le personnel » : diminution
des effectifs, « non remplacement
des départs à la retraite », suppression de postes, « tri
entre ce qui est utile et superflu »…
C’est
l’annonce ni plus ni moins de la mise en œuvre d’un véritable plan social au
sein de notre collectivité !
Le 26 juin, la presse reprend
les déclarations du Président alors même que le Comité Technique (CT) et le Comité
Hygiène Sécurité et Conditions de Travail (CHSCT) des 29 juin et 1er juillet
2015 n’ont pas encore eu lieu !
C’est
une PREMIERE : le Président bafoue la réglementation ! Ces instances étaient déjà
considérées par l’administration comme des chambres d’enregistrement. Une étape
supplémentaire est franchie par la collectivité dans le mépris du personnel. Car,
aujourd’hui, l’autorité territoriale ne s’embarrasse plus des instances
paritaires.
La gravité des propos nous oblige à demander au
Président du Conseil départemental un entretien dans les plus brefs délais afin
qu’il nous précise clairement et concrètement les conséquences des orientations
politiques annoncées : nombre de postes supprimés, fusions de services,
évolution de l’organisation et du fonctionnement futurs du Département…
Il faut faire des économies sur
le dos du personnel, devenu variable d’ajustement. Pourtant, des marges de
manœuvres existent. Quelques exemples :
Location d’une montgolfière « département du Morbihan » :
8000 € par an sur 5 ans
40 000 € |
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Frais de réception : 160 000 €
en 2014, soit environ 600 € par jour ouvré
160 000 € |
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Tablettes informatiques, imprimantes et
formation « offertes » aux 42 conseillers départementaux et ponctionnées
sur le budget de la direction des services informatiques
57 000 € |
Ces choix budgétaires de
vitrine se font au détriment des intérêts des personnels tels la suppression de
la prise en charge de la cotisation des retraités au CNAS, économie de plus de 40
000 €.
En conséquence, il n’est pas
question que les représentants du personnel soient, pour reprendre l’expression
du Directeur général de Services, informés «au
fil de l’eau». Pour toutes ces raisons, les représentants du personnel ont
refusé de siéger au CT et CHSCT des 29 juin et 1er juillet 2015 en
l’absence d’informations claires et précises sur ce plan social annoncé.
Devant cette situation exceptionnelle,
il y a urgence à rencontrer le Président du
Conseil départemental !